Quartier des Abbesses Chelles Gagny.
par Bruno Mellier.
Quartier des Abbesses
En poussant la porte du "Familo", on trouvait tout ce dont les familles de l'époque avaient besoin. C'était le Familistère, l'épicerie locale qui est plus tard devenu Radar et Félix Potin.
 
La boulangerie se trouvait en face du "Familo" et chaque été, nous y achetions des petits pots de crème glacée très prisés en ce début des années 70. 
Nous pouvions encore sans crainte, laisser nos vélos sur le trottoir. 
La porte à deux battants en bois était munie d' une poignée comme on en trouvait à cette époque, de forme légèrement conique avec un mouvement à presque 90° permettant la manoeuvre d'ouverture. 
Cette poignée a traversé le temps et équipe toujours la porte de l'échoppe, qui est l'unique commerce encore en activité dans ce coin du quartier.

Non loin de la boulangerie, sur le trottoir d'en face, le charbonnier Chassang exposait aux chalands un dépôt de matériaux.
Le quartier comptait aussi une boucherie et une pharmacie. 
Le pharmacien avait un petit jardin clos et à la pointe du terrain, juste en face de l'entrée de la pharmacie, on apercevait l'été, ses filles barborter dans une petite piscine.

En revenant des courses, on s'arrêtait chez Béloukhine, un ancien du cuirassé Potemkine, pour faire la causette..
Une fois la porte du jardin ouverte, il fallait descendre quelques marches pour ensuite en remonter quelques autres à l'entrée de la petite véranda qui protégeait l'escalier menant à la porte de la maison.
La construction de la maison de mon grand-père. Au fond, la côte Saint Roch  
Nous allions quelquefois chez "Manoukine" et puis chez "Borodine" compatriotes de mon grand-père, qui habitaient au pied de "la Colline". 
Tandis que les "Vieux" devisaient sur la vie du quartier, je filais escalader "la Colline".
Lotissement des Abbesses, le cahier des charges de 1925
Je n'ai pas connu très longtemps le rû des pissotes à l'air libre mais je me souviens quand il a été canalisé avant les années 70.
Plus tard avec des copains, ont ouvraient les plaques des regards ont descendaient à l'intérieur ou coulait un filet d'eau et l'ont marchaient dans le noir, courbés dans le tuyau pour arriver jusqu'au regard suivant.  

Pour mes 8 ans, mon grand père a demandé à Scouloff de nous emmener chez Kariger qui vendait des motos, cycles et articles de sport, la boutique se trouvait en face du collège Weczerka dans le centre de Chelles. Le père Scouloff avait une 2cv, elle devait être déjà ancienne, il fallait tirer sur un câble pour démarrer et les essuie glaces étaient en haut du pare-brise.  
Ce jour là mon grand père m'a offert un ballon en cuir que j'ai gardé très longtemps. 

Photos des Abbesses en 1969 depuis la coline.
On aperçoit le vieux chemin de Paris, avec les pruniers ensevelis et le Fort de Chelles avec sa décharge.